vendredi 16 mai 2014

Un pèlerinage...

La carte du pèlerinage aux quatre sources du Gange- photo fabian da costa

Parmi les plus grands et les plus exigeants pèlerinages de l'Inde, se trouve celui des Sources du Gange, le Char Dham Yatra, le pèlerinage aux quatre sources du Gange, qui dès la fonte des neiges rassemble des millions de dévots.
Ces quatre sources se trouvent dans les Himalayas indiens,  à des altitudes qui varient entre 3.100 et 4.000 m d'altitude

Nous connaissions le Gange à Bénarès, celui dont les longues courbes bordent les rives de la ville sainte, celui qui depuis des siècles voit les millions de pèlerins, prier, se baigner, se purifier. Nous connaissions aussi le Gange vif et joyeux qui roule de rapides en cascades jusqu'à Rishikesh, la ville des saints et des sages.

Mais nous rêvions tous les deux de monter jusqu'à l'une de ses sources, celle de Gaumuk en l'occurrence, pour voir jaillir de la montagne le Gange, jeune et bondissant - un vrai rêve que nous avons longuement préparé - équipement, entraînement, choix d'une agence de voyage pour nous faire accompagner d'un guide expérimenté.

Uttarkashi à 1.350 mètres d'altitude, est le point de départ de notre expédition, là où nous devons rencontrer nos compagnons d'aventure. C'est une petite ville à l'échelle de l'Inde, installée sur les deux rives de la Bhagirathi et dont les principales ressources proviennent de l'afflux des pèlerins qui font étape, avant l'assaut vers les vraies hauteurs. Nous découvrons une véritable équipe : le guide, deux porteurs, un cuisinier et le chauffeur qui va nous emmener jusqu'à Gangotri.

Au petit matin notre jeep se mêle sur la route aux bus bondés, aux 4 X 4 pour pèlerins aisés, aux voitures de tous âges et de toutes provenances, et se lance à l'assaut des virages qui vont se succéder presque sans interruption jusqu'à Gangotri, croisant à fracas de trompes et de klaxons les convois qui en reviennent.

Sereins et placides, les sâdhus, solitaires ou bien par deux, avancent tranquillement le long de cette horde bruyante sans en paraître inquiets. La route suit l'ancien chemin de pèlerinage, celui d'avant le goudron et le fumée des pots d'échappement, quand les bêtes sauvages rôdaient dans les forêts et que de rustiques abris accueillaient les courageux marcheurs de Dieu.


 Si peu de bagages pour un si long chemin - photo fabian da costa

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